Ma ville sans coeur...
Petit cœur de ville, tu es né et j’étais présent,
Nos sourires ont accompagné ta naissance
Et je m’étais juré de tout te donner,
Parce que tu étais un peu comme mon enfant.
Petit cœur de ville, tu es devenu beau, fort et grand,
Mais tu as changé, tu as engendré chez moi de la méfiance
En bâtissant une forteresse, ton cœur est devenu pierre
Tu t’es transformé alors que je t’aimais tant…
Egoïste, sûr de toi et amnésique parfois,
Tu as oublié ton histoire si courte soit-elle
Car rappelle-toi, tu te voulais l’âme de notre ville, rassembleur
Et au bout du compte on te retrouve dans aucune de ces valeurs
Petit cœur de ville, tu as perdu ta famille,
En plongeant dans le noir, tes frères, tes sœurs, ces autres quartiers…
Mais certains te pardonnerons, car il ne voit pas cette réalité
Il t’aime car ta lumière les éblouie ; et intelligente tu sais que « l’amour nous rend parfois aveugle ».
Petit cœur de ville, ne vois-tu pas,
Mère nature pleuré ces sentiments
Quand tu lui enlèves de ces bras,
Ces enfants, les arbres, pour les décapités dans la pénombre de ton ciment.
Mais toi, tu es beau, grand et fort ;
Donc tu continues seule ton chemin
Tu t’appropries les biens de ta famille,
Regardant du haut de ton château, tu la laisses dépourvue, mourir de faim.
Petit cœur de ville, pourquoi laisses-tu les habitants te visiter ?
Quand sans disques ils arrivent,
Tu les fais repartir avec ta carte de visite
Signée P.V
Petit cœur de ville, égocentrique, tu ne parles plus que de toi
Tu racontes partout que tes besoins sont grandissants
Mais que tu ne puiseras pas dans notre bourse.
Celle qui sert à nourrir nos enfants.
Aujourd’hui , je ne te reconnais plus , je ne te crois plus
Je ne te fais plus confiance…
Le coeur de ville Les toupets en soirée